... (Liiibre)

Alice se promenait dans le parc, son arme à la main, étant sur ses gardes. Un grognement l'interpella, une grosse bestiole surgit devant elle. Elle recula de quelques pas, tout en tirant dans la tête de l'animal. Les balles ne faisaient rien, cette chose continuait à avancer vers elle, elle décrocha de sa ceinture une grenade. Elle regarda un moment l'objet avant d'enlever la capsule et de la lancer sur la bestiole. Alice commença à courir pour éviter l'explosion. Un gros "BOUM" se fit entendre, elle fit une vol plané et attérit violement sur le sol. Elle toussa un moment et se releva rapidement. Elle observa ses fringues avec dégouts, en explosant le sang de bête avait giclé sur elle.

- Eurk...

Alice poussa un long soupire et continua sa marche, tenant son arme à deux mains devant elle.

Lorsque la détonation perça le silence, Carlos n’eut rien de mieux à faire que de s’accroupir aussi près du sol qu’il le pue, dos collé au mur, arme au poing, braquant chaque recoin de l’obscurité qu’il ne pouvait distinguer, le souffle un instant complètement coupé, comme craignait l’apparition surprenante de quoi que ce soit dans les secondes à venir. Il ne voyait guère plus loin qu’à trois ou quatre mètres devant lui, mais cela demeurait suffisant pour qu’il puisse établir un périmètre de sûreté autour de sa propre personne.

Ce qui était rassurant était bien le fait que les zombies ne puissent pas utiliser ce qu’il avait reconnu comme une grenade, donc il existait des personnes encore humaines et peut être même non contaminés. Le point nettement moins rassurant était de savoir si ces « personnes » en question pouvaient s’avérer alliés ou ennemis, et rien n’était acquis.

Il resserra la garde de son arme entre ses mains, et sortit de sa cachette. Le temps de faire quelques pas en avant qu’il pue apercevoir sans mal la raison d’une telle explosion. En apparence humaine, aucune blessure visible, mais peu pacifiste au vu des armes dont elle disposait. En même temps, Carlos savait combien il était sot d’être désarmé dans une telle situation, aussi ne la jugea-t-il pas trop vite. Il fit quelques pas de plus en avant, jusqu’à pouvoir croiser la route et la lui barrer sans une réelle ostension. Il braqua son arme sur elle, par pure précaution.

"Vous avez un nom, je suppose ?"

Alice sursauta en voyant un homme lui barrer la route. Elle fronça les sourcils, appuyant sur la détente. Elle remarqua que celui-ci n'était pas un monstre, mais bien un humain. En apercevant l'uniforme avec le logo Umbrella, son regard devint soudain noir. Elle observa un moment autour, s'attendant à voir débarquer une orde d'hommes d'Umbrella. Elle reporta à nouveau son intention sur le jeune homme, avançant lentement vers lui, braquant elle aussi son arme sur celui-ci. Arrivée à quelques centimètres de l'individu, Alice leva l'arme vers la tête de l'homme.

- Vous êtes d'Umbrella... j'crois pas qu'on va être copains...

Alice avala difficilement sa salive, regardant avec insistance le jeune homme.

"« Etais » serait plus juste. "

Il ne s’était pas attendu à moins que cela comme réaction, et contrairement à quelqu’un comme Melinda qui lui apparaissait comme peu menaçante et Jill plus pacifiste, Carlos savait que la mort et l’adversité était du goût de son ennemie momentanée. Il n’hésiterait en aucun cas à tirer s’il le fallait, mais il n’en avait ni l’envie ni le luxe. Il était déjà si peu d’humains qu’il aurait été parfaitement stupide de s’entre-tuer. Pour sauver sa vie, il n’était même pas certain d’en être capable.

Umbrella Corporation. Cela faisait déjà deux fois qu’il manquait de mourir pour ce logo affiché avec ostension. Et il n’était pas encore sorti d’affaires, néanmoins, elle semblait s’attendre à un groupe d’hommes plutôt qu’à lui seul. Tout le monde ne savait pas qu’Umbrella avait des hommes loyaux mais surtout facilement remplaçables. Carlos n’avait eu aucun mal à le comprendre, mais il avait dû payer de tous ses amis cette compréhension, et c’était un prix qu’il voulait se voir rembourser par son ancienne organisation.

Il fronça légèrement les sourcils. Pourquoi son visage lui disait-il quelque chose au juste ? Il secoua la tête légèrement et cligna des yeux pour reprendre le sens des réalités. Il fixa encore un long moment avant d’apporter un nouveau complément d’informations à cette inconnue :

"Umbrella ne s’encombre pas d’une équipe de six hommes dont je suis le seul survivant. Vous voyez ce que je veux dire ? Je peux avoir un nom, maintenant ?"

Il arqua légèrement un sourcil, en toute neutralité.

Alice fronça à nouveau les sourcils, en entendant les paroles du jeune homme. Apparement Umbrella avait abandonné leurs hommes de mains. Heureusement pour son interlocuteur, sinon elle l'aurait tuée sans pitiée, comme tout ceux qu'elle avait déjà descendue. Elle baissa lentement son arme, restant tout de même sur ses gardes. Elle finit par le ranger à sa cuissarde et croisa les bras sur sa poitrine. Elle prit le temps de regarder l'homme de haut en bas, esquissant un léger sourire.

- Quel ironie... Umbrella abandonnée ses hommes...

Alice se radoucit, elle fit un pas vers le jeune homme, étant à présent qu'à quelques centimètres de celui-ci. Elle le fixa un long moment dans les yeux, essayant de distinguer une trace d'un possible mensonge.
Elle passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de répondre :

- Alice... Alice Prospero... et vous ?

Ironie. Cruelle ironie selon Carlos qui voyait encore tous ses camarades tués à cause de ce lâche abandon, et plus le temps passait, plus il se voyait bientôt les rejoindre parmi ces monstres génétiquement créés. Il était, par avance, écoeuré de cette idée, mais en toute honnêteté, maintenant qu’il n’avait plus que sa seule vie, il était bien moins rattaché à cette dernière. Il n’avait plus de rattachements sociaux, plus de travail, bienheureusement, il gardait sa vengeance qui était sans conteste la seule raison qui l’obligeait à toujours survivre : il voulait venger chacun des hommes et des femmes abandonnés à leur sort par Umbrella Corporation.

Elle avait au moins rangé son arme, mais il la voyait toujours sur le « qui vive », si bien qu’il préféra ne pas trop se fier aux apparences. Il ne la craignait pas, mais ne lui faisait pas confiance non plus, sans aucun doute réciproquement, à tort ou à raison. Il l’imita quelques secondes ensuite, devenue extrêmement plus proche qu’auparavant, Carlos rangea son arme à sa ceinture, et l’écouta patiemment. Il resta perplexe pendant quelques secondes, et lui rendit la présentation :

"Carlos Oliveira. Si un nom peut vous aider."

Alice ne faisait pas confiance aux hommes d'Umbrella, elle s'était fait avoir tellement de fois. A cause d'eux, elle n'était plus vraiment ce que l'on peut apeller humaine, elle était devenue une machine à tuer avec un force exeptionelle. Elle ne comptait même plus le nombre d'expériences qu'elle avait subit. Mais même si Carlos se trouvait abandonné par Umbrella, un doute restait au fond d'elle. Que devait-elle penser de celui-ci ? Bonne question. Alice s'était jurée que quoi qu'il arrive, elle tuerait un à un ceux d'Umbrella, pour leur faire payer tout ce qu'ils avient pu faire.

Alice regardait l'homme, observant avec intention chacun de ses faits et gestes. Encore heureux que celui-ci n'était pas au courant de ce qu'Umbrella avait fait d'elle ou préparait pour elle. Elle n'allait quand même pas rester dur et froide, elle risquerait d'envennimer les choses. Elle prit un air décontracté, une mine à présent plus douce. Elle poussa un rapide soupire, avant de dire en hausant les épaules :

- Carlos... j'aime bien...

Alice esquissa un léger sourire, passant une main machinal dans ses cheveux.

- Exscusez moi de m'être montrée trés... désagréable... mais, on va dire que j'ai eu quelques différents avec Umbrella... alors je me méfie toujours... Sa faisait longtemps que vous travailliez pour Umbrella ?

Alors, comme cela elle aimait bien son prénom. Parfait ! Il était rudement bien avancé ! Un tantinet plus sarcastique de nouveau, Carlos se contenta de secouer la tête de gauche à droite dans un faible sourire. Ce n’était sans doute pas le moment de jouer de son sens de l’humour ou de son cynisme mais il ne pouvait pas réprimer ce genre de pensées, qui était d’ailleurs son seul moyen de prendre le dessus sur son désespoir et de continuer à avancer, pour se battre et accessoirement sauver sa vie.

Son seul souci à l’heure actuelle était de trouver un moyen de sauvegarder son existence puisqu’il avait failli auprès de ses camarades. Il fallait ajouter à cela qu’il sentait un esprit de vengeance parcourir ses veines et il n’aurait pas de repos tant qu’Umbrella Corporation n’aurait pas payé le lourd tribut des crimes qu’il avait incestueusement commis.

Elle était donc méfiante à l’égard des membres d’Umbrella Corporation, et, honnêtement, Carlos le comprenait parfaitement, d’autant qu’il était un homme méfiant par nature. Certes, pour le moment, il se sentait plutôt confiant en la présence d’Alice, mais il savait que quelque part, il demeurait perpétuellement sur ses gardes, et c’était sans doute mieux ainsi. Il fallait être proche de ses amis et de ses ennemis d’autant plus, non ? Lui n’était pas dans cette position, mais il ignorait si elle pouvait l’être.

"Tout le monde a eu des différents avec Umbrella, et cela ne va faire qu’empirer."

Déjà que l’organisation avait presque réduit à néant toute la population de Racoon City, elle avait désormais abandonné ses propres hommes sur le terrain et il n’y avait rien de plus dangereux que de trahir la loyauté d’êtres qui se trouvaient proches. Carlos avait considéré Umbrella comme sa nouvelle famille, surtout avec ses camarades d’unité, mais désormais il n’était plus que seul.

"Avec mon équipe, nous faisions partie de l’U.B.C.S, chargée de la protection civile de tous les dossiers confidentiels d’Umbrella Corporation. Depuis quelques mois tout au plus."

Il tue bien évidemment le fait qu’avant d’être d’Umbrella, Carlos avait fait partie d’un grand réseau de mafieux colombiens et vénézueliens dans le sud de l’Amérique. Il y avait des secrets que l’on gardait pour soi, et Carlos était loin d’avoir toujours été le meilleur des hommes sur cette Terre.

Alice écoutait attentivement le jeune homme, analysant chaque semblant de faux pas, préte à réagire s'il le fallait. S'était plus fort qu'elle, mais le fait que celui-ci travallait pour Umbrella Corporation la bloquait. Elle avait surtout peur, qu'il soit au courant pour le fameux "projet Alice". Elle n'osait même pas imaginer ce qui pourrait arriver si Carlos était informer du fait, qu'elle n'avait plus vraiment grand chose d'humain en elle.

Alice joua nerveusement avec ses doigts, regardant toujours avec intention chaque faits et gestes du jeune homme. Un léger grognement retentit dans son dos. Elle se retourna lentement, un mort-vivant avançait droit sur eux. Elle attrapa vite fait bien fait son arme et tira une balle dans la tête de celui-ci, qui tomba inerte sur le sol. Elle refit face à Carlos, rangeant son flingue calmement, avant de dire ironiquement :

- Peu fréquentable comme ville...